Retraite au Japon

Retraite au Japon : Conditions, budget et visas

Préparer sa retraite au Japon, c’est possible. Ce guide complet vous aide à comprendre les conditions d’entrée, le budget et les choix de région.

Prendre sa retraite au Japon séduit de plus en plus de francophones à la recherche d’un quotidien paisible, d’une culture riche et d’un cadre de vie exceptionnel. Dans un pays où tradition et modernité cohabitent avec harmonie, la retraite au Japon peut offrir bien plus qu’un simple changement de décor. Toutefois, s’expatrier à l’âge de la retraite ne s’improvise pas. Entre conditions de visa, système de santé, coût de la vie et fiscalité, il est essentiel de bien se préparer.

Alors que le Japon modernise certains aspects de son système d’immigration, il conserve une exigence stricte sur la régularité du séjour. En prenant le temps de bien anticiper chaque étape, vous pouvez envisager cette aventure avec sérénité, que vous rêviez d’une vie urbaine à Tokyo ou d’un quotidien tranquille sur les îles d’Okinawa.

S’installer au Japon à la retraite : quels visas et quelles conditions ?

Un pays qui attire mais sans visa “retraite”

Le Japon ne propose pas de visa officiellement destiné aux retraités étrangers. Contrairement à certains pays d’Asie du Sud-Est qui ont développé des programmes spécifiques pour les seniors, ici, vous devez composer avec les dispositifs déjà en place pour pouvoir séjourner légalement.

Le visa de long séjour “visiteur”

C’est aujourd’hui l’option la plus courante. Il permet de rester jusqu’à six mois sur le territoire, sans autorisation de travail. Pour l’obtenir, vous devez prouver que vous disposez de ressources suffisantes, généralement entre 20 000 et 30 000 € d’épargne, ainsi que d’un logement et d’une assurance santé couvrant toute la durée du séjour.

Ce visa peut parfois être prolongé, mais cela dépend des préfectures, de votre dossier, et surtout, cela ne mène pas automatiquement à une résidence permanente.

Le visa culturel : une alternative pour les curieux

Si vous souhaitez suivre des cours de langue, de calligraphie ou vous inscrire à un programme culturel reconnu, vous pouvez demander un visa culturel valable entre 6 mois et 1 an. Ce visa convient bien aux passionnés du Japon souhaitant approfondir leur compréhension du pays tout en y vivant temporairement.

Il faut toutefois être inscrit dans une structure agréée, comme une école ou une association, et fournir une lettre de recommandation ou un programme d’activités.

Couple de retraités étrangers explorant un quartier japonais, profitant de leur retraite au Japon avec curiosité et bonne humeur.

Peut-on devenir résident permanent au Japon ?

L’obtention du statut de résident permanent reste difficile pour un retraité sans emploi ni conjoint japonais. Elle nécessite généralement au moins dix années de séjour régulier, une stabilité de revenus, et une intégration démontrée. Ce n’est donc pas une solution immédiate, mais plutôt une possibilité à long terme pour les retraités les plus engagés dans leur nouvelle vie au Japon.

Pour plus d’information sur le système d’immigration au Japon, retrouvez notre article Visa pour le Japon en 2025 : démarches, types et conseils.

Comprendre le système de retraite au Japon

Un modèle différent de celui de la France ou du Canada

Le système de retraite au Japon repose sur deux régimes obligatoires. Appelé Kokumin Nenkin, le premier correspond au régime national de base. Le second, Kosei Nenkin, s’adresse aux salariés du secteur privé et fonctionne comme un régime complémentaire. Les montants versés restent modestes, et dans les faits, de nombreux japonais continuent à travailler au-delà de 65 ans, souvent jusqu’à 70 ans voire plus.

Le gouvernement ajuste régulièrement ces régimes, en tenant compte de l’évolution démographique. En effet, le Japon connaît un vieillissement rapide de sa population, ce qui exerce une pression constante sur le financement public des retraites.

Quels droits pour les expatriés francophones ?

Un accord bilatéral entre la France et le Japon, ainsi qu’avec certains autres pays francophones comme la Belgique ou le Canada, permet de totaliser les périodes cotisées dans les deux pays. Cela signifie qu’un Français ayant travaillé au Japon peut faire reconnaître ses trimestres au moment de la retraite, à condition de justifier d’au moins 10 ans de cotisations sur place.

En dessous de ce seuil, aucune pension japonaise ne peut être attribuée. Toutefois, une demande de remboursement partiel des cotisations est possible après avoir quitté le territoire japonais, si elle est effectuée dans un délai de deux ans.

Quel budget prévoir pour vivre sa retraite au Japon ?

Un coût de la vie très variable selon la région

Le coût du logement au Japon dépend fortement de la localisation. À Tokyo, la ville la plus chère du pays, les loyers peuvent vite grimper, surtout dans les quartiers centraux bien desservis. À l’inverse, la campagne japonaise ou certaines régions moins touristiques offrent des loyers beaucoup plus abordables, parfois divisés par deux ou trois pour une surface équivalente.

Voici un aperçu des prix mensuels moyens, charges comprises, pour un logement d’une ou deux chambres selon la région :

LocalisationLogement 1 chambre (charges comprises)Logement 2 chambres (charges comprises)
Tokyo (ville)700 € – 1 300 €1 100 € – 1 700 €
Kyoto (ville)400 € – 500 €700 € – 1 100 €
Osaka (ville)400 € – 500 €700 € – 1 100 €
Okinawa – Naha (ville)300 € – 400 €600 € – 900 €
Campagne japonaise250 € – 400 €450 € – 700 €

En plus du logement, d’autres dépenses sont à prévoir pour un quotidien confortable : santé, alimentation, transports… Pour une estimation complète du budget à prévoir selon votre mode de vie, consultez notre article dédié au coût de la vie au Japon en 2025.

Rue résidentielle calme à Tokyo, entre immeubles modernes et maisons traditionnelles, idéale pour une retraite au Japon en zone urbaine.

Des frais médicaux bien couverts, mais à anticiper

La santé est un aspect fondamental lorsqu’on envisage une retraite au Japon. L’adhésion au système public d’assurance santé, le National Health Insurance (NHI), est généralement obligatoire pour les résidents. Il rembourse environ 70 % des frais médicaux, mais il reste un ticket modérateur parfois élevé selon les soins.

Beaucoup de retraités étrangers complètent cette couverture avec une assurance santé privée, souvent internationale. Ces contrats coûtent entre 250 € et 500 € par mois et incluent hospitalisation, consultations, traitements spécialisés et rapatriement.

Où s’installer pour une retraite paisible au Japon ?

Tokyo : praticité, dynamisme… et prix élevés

Choisir Tokyo pour sa retraite peut sembler surprenant. Pourtant, la capitale japonaise séduit par son accessibilité, la qualité de ses infrastructures médicales, et sa richesse culturelle. Tous les services sont accessibles facilement, ce qui rassure beaucoup de retraités.

En revanche, le coût de la vie à Tokyo reste le plus élevé du pays. Le logement et les dépenses quotidiennes peuvent dépasser de loin le budget de certaines pensions. De plus, le rythme effréné de la ville peut ne pas convenir à tous.

Kyoto : tradition, calme et accessibilité

Ville historique par excellence, Kyoto combine un environnement paisible avec une offre culturelle exceptionnelle. Les loyers y sont souvent plus abordables qu’à Tokyo, tout en conservant un très bon niveau de services.

La ville attire les retraités qui souhaitent profiter d’un cadre authentique, ponctué de temples, de jardins et de saisons bien marquées. Le quotidien y est plus lent, et le mode de vie plus traditionnel.

Okinawa : douceur de vivre tropicale

L’archipel d’Okinawa est réputé pour son climat subtropical, ses plages, sa nature luxuriante et la longévité exceptionnelle de ses habitants. Le coût de la vie y est également plus bas que dans les grandes villes.

Cependant, les soins médicaux spécialisés peuvent nécessiter de se rendre sur l’île principale, Honshu. Il est donc préférable d’avoir une assurance santé complète et des moyens de transport organisés.

 Temple sur une falaise surplombant la mer à Okinawa, l’une des destinations les plus prisées pour une retraite au Japon au climat doux.
Naha, préfecture d’Okinawa

Campagne japonaise : sérénité et budget maîtrisé

Dans les régions rurales, les loyers sont souvent dérisoires comparés à ceux des métropoles. La tranquillité, la proximité avec la nature et la gentillesse des habitants séduisent de nombreux retraités étrangers en quête de simplicité.

Toutefois, la barrière de la langue peut poser problème, car très peu de personnes parlent anglais ou français. De plus, l’éloignement des hôpitaux et des administrations nécessite une certaine autonomie.

Fiscalité des retraités expatriés : ce qu’il faut savoir

Taxation locale sur les revenus

Un retraité étranger vivant au Japon est considéré comme résident fiscal au bout de 183 jours passés dans l’année sur le territoire. À partir de là, ses revenus mondiaux peuvent être soumis à l’impôt japonais.

Le système fiscal japonais prévoit deux types d’imposition :

  • Impôt national sur le revenu : de 5 % à 45 % selon les tranches.
  • Impôt résidentiel (juminzei) : environ 10 % du revenu annuel.

Attention à la double imposition

La France et le Japon n’ont pas signé d’accord pour éviter la double imposition sur les pensions. Cela signifie que vous pouvez être imposé en France et au Japon sur la même pension, selon votre statut fiscal.

Pour éviter des prélèvements excessifs, il est essentiel de consulter un fiscaliste international ou un conseiller en gestion de patrimoine spécialisé dans les expatriés.

Conclusion : vivre sa retraite au Japon, une aventure à préparer

Choisir la retraite au Japon est bien plus qu’un simple changement de décor: c’est l’opportunité de s’immerger dans une culture fascinante, d’adopter un rythme de vie plus apaisé, et de profiter d’un pays à la fois moderne et profondément attaché à ses traditions.

Certes, cela demande une bonne préparation, quelques démarches administratives et une réelle ouverture culturelle. Mais pour ceux qui rêvent d’une retraite hors du commun, le Japon offre un cadre sécurisé, stimulant et d’une richesse inégalée.

En prenant le temps d’anticiper les formalités et de choisir la région qui correspond à votre style de vie, vous pourrez vivre pleinement cette nouvelle étape de vie dans Le pays du soleil levant.

Envie d’en découvrir plus pour bien préparer votre aventure nippone ? Consultez nos articles sur le Japon ici.

FAQ

Oui, un Français peut prendre sa retraite au Japon, mais il n’existe pas de visa dédié. Il faut demander un visa long séjour “visiteur” et prouver des ressources suffisantes.

Les autorités japonaises ne fixent pas de montant officiel, mais dans les faits, vous devez démontrer entre 20 000 et 30 000 € d’économies ou de revenus réguliers annuels pour obtenir un visa long séjour. Ce montant varie selon la durée de séjour demandée et la ville d’installation.

Oui, vous pouvez percevoir votre pension française depuis le Japon. Il suffit d’envoyer chaque année un certificat de vie à votre caisse de retraite en France. Ce document peut être validé par l’ambassade ou les autorités japonaises locales.

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