Impôts en Espagne : Guide fiscal pour étrangers

Comment fonctionnent les impôts en Espagne ?

Impôts en Espagne : barèmes, TVA, IS, succession, non-résidents… Découvrez notre guide 2025 pour naviguer la fiscalité espagnole en toute clarté.

S’installer en Espagne implique bien plus que choisir une ville ou chercher un logement. Pour toute personne qui vit, travaille ou investit dans le pays, maîtriser les impôts en Espagne est indispensable. Entre fiscalité nationale, spécificités régionales et conventions internationales, le système espagnol peut parfois dérouter les nouveaux arrivants.

Ce guide passe en revue tous les aspects à connaître : impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés, TVA, taxation des non-résidents, succession, et dernières réformes fiscales prévues pour 2025.

1. Qui est imposable en Espagne ?

En Espagne, l’imposition repose sur le principe de résidence fiscale. Vous êtes généralement considéré comme contribuable résident si vous remplissez au moins l’un des critères suivants :

  • vous y séjournez plus de 183 jours par an,
  • le centre de vos intérêts économiques ou personnels s’y trouve (famille, logement principal, entreprise),
  • ou vous êtes inscrit comme résident à la mairie et au registre des contribuables.

Les résidents fiscaux espagnols sont imposés sur l’ensemble de leurs revenus mondiaux, tandis que les non-résidents ne sont redevables que sur leurs revenus de source espagnole. Cette distinction est fondamentale pour bien comprendre les impôts en Espagne, notamment lorsqu’on possède des revenus ou un patrimoine à l’international.

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Jeunes expatriés souriants profitant d’un séjour à Barcelone, devant la Sagrada Família.

2. L’impôt sur le revenu en Espagne (IRPF)

L’impôt sur le revenu des personnes physiques s’appelle l’IRPF (Impuesto sobre la Renta de las Personas Físicas). Il s’applique aux résidents fiscaux espagnols et se base sur une déclaration annuelle.

Le système est progressif et comporte deux niveaux : un impôt national et un impôt régional. Chaque communauté autonome peut ajuster ses propres tranches et taux. En 2025, les taux nationaux s’échelonnent comme suit :

Tranche de revenu (brut annuel)Taux national (approx.)
Jusqu’à 12 450 €19 %
De 12 450 € à 20 200 €24 %
De 20 200 € à 35 200 €30 %
De 35 200 € à 60 000 €37 %
De 60 000 € à 300 000 €45 %
Au-delà de 300 000 €47 %

À ces taux nationaux s’ajoutent ceux de la région autonome concernée. Par exemple, la Catalogne ou les Baléares appliquent des tranches légèrement plus élevées.

Des déductions existent pour les personnes à charge, les cotisations sociales, les dons ou les dépenses liées à l’éducation et à la garde d’enfants. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour optimiser sa déclaration d’impôts en Espagne.

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3. Impôt sur les sociétés (IS) en Espagne

Toute entreprise implantée en Espagne est soumise à l’impôt sur les sociétés (Impuesto de Sociedades), avec un taux standard fixé à 25 % en 2025. Ce régime fiscal s’applique aussi bien aux sociétés résidentes qu’aux entités non résidentes disposant d’un établissement stable dans le pays, pour leurs bénéfices réalisés localement.

Cependant, le système fiscal espagnol offre plusieurs avantages compétitifs aux entrepreneurs, investisseurs et entreprises étrangères.

Principaux dispositifs à connaître :

  • Taux réduit de 15 % : réservé aux nouvelles entreprises durant leurs deux premiers exercices bénéficiaires, afin de favoriser la création d’activité.
  • Régime spécial pour les start-ups : grâce à la Loi sur les entreprises émergentes (Ley de Startups), certaines jeunes pousses peuvent bénéficier de taux réduits prolongés, de reports d’imposition, et d’un cadre administratif allégé, notamment pour l’impatriation de talents.
  • Zones franches et régimes spécifiques : dans certaines régions comme les îles Canaries, Ceuta et Melilla, des zones économiques spéciales (ZEC) permettent aux entreprises implantées localement de profiter d’un taux d’IS réduit à 4 %, sous conditions (création d’emploi, activité productive, investissement initial…). Ces zones sont particulièrement attractives pour les projets industriels, logistiques ou technologiques.
  • Incitations à l’innovation : des crédits d’impôt et déductions sont accessibles aux entreprises investissant dans la R&D, les technologies propres ou la digitalisation.

Enfin, les déclarations d’IS doivent être effectuées chaque année, avec des acompte trimestriels à verser en cours d’exercice.

Calculatrice, billet de 50 euros et crayon sur un document fiscal — une image illustrant le calcul des impôts en Espagne pour les expatriés.

4. TVA (IVA) et autres taxes à la consommation

La TVA espagnole s’applique à la vente de biens, services et importations. En 2025, elle est répartie selon trois taux :

Taux de TVAPourcentageApplication principale
Taux normal21 %Vente générale de biens et services
Taux réduit10 %Restauration, alimentation, tourisme
Taux super réduit4 %Produits de première nécessité (ex. : pain, lait, médicaments)

Les entreprises assujetties doivent s’enregistrer et déclarer régulièrement l’IVA via le portail de l’AEAT. Les auto-entrepreneurs et freelances doivent également appliquer la TVA, sauf exonérations spécifiques (enseignement, santé, exportations…).

D’autres taxes locales existent :

  • IBI (Impuesto sobre Bienes Inmuebles) : taxe foncière payée chaque année par les propriétaires.
  • IVTM (taxe de circulation) : à régler pour tout véhicule immatriculé en Espagne.

Ces éléments viennent s’ajouter aux impôts en Espagne, avec des obligations fiscales régulières selon votre profil.

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5. Droits de succession et donations

L’Espagne impose également les héritages et les donations via l’Impuesto sobre Sucesiones y Donaciones (ISD). Cet impôt varie fortement d’une région à l’autre. Certaines régions comme Madrid ou Andalousie proposent des réductions importantes, notamment entre parents et enfants.

Voici quelques principes à retenir :

  • Le montant dépend de la valeur du patrimoine transmis, du lien de parenté, et du lieu de résidence du défunt ou du bien.
  • Les non-résidents peuvent aussi être soumis à l’ISD s’ils héritent de biens situés en Espagne.
  • L’Espagne applique la règle de territorialité : un résident fiscal espagnol est imposable sur l’ensemble de son patrimoine mondial, sauf accord de non double imposition.

6. Convention fiscale entre la France et l’Espagne (et autres pays)

La France et l’Espagne ont signé une convention fiscale bilatérale pour éviter la double imposition. Elle permet notamment de définir :

  • le pays compétent pour taxer les revenus (salaires, pensions, dividendes, loyers),
  • les mécanismes de crédits d’impôt,
  • les obligations déclaratives en France et en Espagne.

Des conventions similaires existent avec le Canada, la Belgique, la Suisse et la plupart des pays européens (voir la liste). Elles permettent de clarifier la fiscalité pour les frontaliers, les expatriés ou les investisseurs.

Attention : même avec une convention, il peut rester des démarches à accomplir dans chaque pays pour bien gérer ses impôts en Espagne.

Convention fiscale bilatérale pour éviter la doube imposition entre L'Espagne et la France, mais aussi avec la plupart des pays européens

7. Nouveautés fiscales en Espagne pour 2025

Plusieurs ajustements fiscaux sont attendus ou déjà en vigueur :

  • Relèvement des seuils de solvabilité pour les visas de résidence, impactant notamment les retraités et nomades digitaux.
  • Révision des tranches IRPF dans certaines régions, notamment la Communauté de Madrid.
  • Digitalisation accrue des démarches via le portail fiscal Sede Electrónica, le système d’identification Cl@ve, et les outils Verifactu ou SII pour la gestion en ligne des déclarations et factures.
  • Accent sur la lutte contre la fraude fiscale, avec contrôles renforcés sur les locations touristiques (Airbnb, etc.).

Ces évolutions témoignent d’un système fiscal espagnol en pleine modernisation, que chaque contribuable devra intégrer dans la gestion de ses impôts en Espagne.

Conclusion

Le système fiscal espagnol peut sembler complexe à première vue, mais il offre aussi des opportunités d’optimisation, surtout si vous préparez bien votre installation. Que vous soyez retraité, salarié, freelance, investisseur ou étudiant, il est essentiel de comprendre comment fonctionnent les impôts en Espagne pour éviter les erreurs et mieux gérer votre budget.

Avec une fiscalité régionale parfois avantageuse, des conventions bilatérales protectrices, et une ouverture croissante vers les étrangers, l’Espagne reste un pays attractif sur le plan fiscal — à condition d’anticiper, de déclarer correctement et, si nécessaire, de se faire accompagner.

FAQ

En 2025, l’impôt sur le revenu en Espagne varie de 19 % à 47 % au niveau national. À cela s’ajoutent des taux régionaux, avec des différences notables entre les communautés comme Madrid ou la Catalogne.

La TVA (IVA) s’applique à trois niveaux : 21 % (standard), 10 % (restauration, santé, tourisme) et 4 % (produits de base). Elle concerne aussi bien les entreprises que les freelances et les auto-entrepreneurs.

En 2025, plusieurs changements entrent en vigueur : rehaussement des seuils IRPF dans certaines régions, digitalisation accrue des procédures, renforcement des contrôles sur les locations touristiques et mise à jour des exigences pour les visas économiques.

Oui, si vous êtes résident fiscal en Espagne, vous devez déclarer vos pensions. La convention fiscale France-Espagne permet d’éviter la double imposition, mais la fiscalité s’applique localement selon le type de pension perçue.

L’Espagne applique un taux réduit de 15 % sur l’impôt sur les sociétés pour les jeunes entreprises. Des zones franches et le statut de startup permettent aussi des exonérations ou allègements fiscaux sous conditions.

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